Le déclenchement de l’opération spéciale russe en Ukraine repose sur une volonté de dénazifier le pays. Vladimir Poutine souhaite, d’une certaine manière, mobiliser à nouveau l’opinion publique comme à l’époque de la Grande Guerre patriotique contre l’Allemagne nazie.
Cependant, cette vision est loin de refléter la réalité de l’Ukraine contemporaine, d’autant plus lorsque l’on considère tous les groupuscules russes se proclamant héritiers des thèses du Parti national-socialiste des travailleurs allemands d’Adolf Hitler. La dénazification est simplement un prétexte pour orchestrer cette opération militaire.
Néanmoins, il est crucial de ne pas nier le lien important qu’entretenaient les Ukrainiens et les Nazis pendant la Seconde Guerre mondiale.
L’Ukraine dominée et opprimée par l’URSS
Lors de la révolution de février, destituant le Tsar de Russie, et provoquant la montée au pouvoir des Bolchéviks, l’Ukraine proclame une Rada autonome opposée au coup d’État bolchevik. Après une période de frictions, qui voit l’apparition d’une myriade de républiques soviétiques être instaurées en Ukraine sous l’impulsion du parti bolchévik, l’Ukraine se déclare indépendante. Rapidement, le pouvoir bolchevik s’organise en Ukraine et occupe les principales villes du pays.
L’indépendance du pays se déroule en parallèle d’un événement majeur, la Première Guerre mondiale. L’Ukraine se divise donc entre les défenseurs aux côtés des Russes et des Allemands. C’est notamment dans ces circonstances que le Directoire de Symon Peltlioura combat l’Armée rouge.
Malgré le soutien de nombreux États, notamment par les armées tchécoslovaque, polonaise, roumaine, les armées russes blanches et l’Armée française les troupes de l’Armée rouge obtiennent la victoire finale, plongeant définitivement l’Ukraine sous la domination de l’URSS naissance.
La recomposition de l’Ukraine, Galice, Bucovine…
La proclamation de la république socialiste soviétique d’Ukraine le 10 mars 1919 ne marque pas la complète restitution des terres qui composent l’Ukraine contemporaine. En effet, plusieurs territoires sont cédés aux puissances limitrophes, notamment la Galice à la Pologne ou encore la Bucovine à la Roumanie.
L’intégrité territoriale de l’Ukraine est réacquise entre 1939 et 1954, notamment avec l’annexion de la Galice conformément au Pacte germano-soviétique de 1939. L’annexion de la Bucovine du Nord par l’Armée rouge en 1940 toujours en lien avec le Pacte germano-soviétique.
D’autres territoires sont récupérés lors du découpage de territoires par les forces occupantes, lors de la création de nouveaux États suite à la dislocation des précédents, ou par la force des armes. Le dernier territoire récupéré par l’Ukraine est la Crimée. Il est cédé par la république socialiste soviétique de Russie permettant à l’Ukraine de récupérer l’ensemble de ses territoires.
Une période d’extrême violence du Kremlin en Ukraine
La période d’entre-deux-guerres est marquée par la terreur rouge, la collectivisation, les déportations et la famine soviétique en Ukraine orientale entre 1921 et 1922. Cette période marque terriblement les populations, et malgré la propagande soviétique sur le principe du village de Potemkine, l’Ukraine est ruinée.
Un ressentiment antisoviétique naît à cette période. La Russie est considérée comme responsable du délabrement général du pays, et surtout de la souffrance de la population.
Malgré l’aide internationale, notamment soutenue par l’ARA, le Pomgol et l’office Nasen, des millions de soviétiques trouvent la mort. En tout et pour tout, ce sont plus de 560 000 tonnes de vivres, composant un total de 14 millions de repas qui sont distribués.
Le régime soviétique utilise cette situation catastrophique pour imposer son pouvoir, notamment sur l’Église. Au lieu de combattre efficacement la famine, ils participent à son maintien, notamment pour s’accaparer les richesses de l’Église, qui est perçu comme un contre pouvoir de trop.
« Avec tous ces gens affamés qui se nourrissent de chair humaine, avec les routes jonchées de centaines, de milliers de cadavres, c’est maintenant et seulement maintenant que nous pouvons (et par conséquent devons) confisquer les biens de l’Église avec une énergie farouche, impitoyable. C’est précisément maintenant, et seulement maintenant, que l’immense majorité des masses paysannes peut nous soutenir […]. Nous pouvons ainsi nous procurer un trésor de plusieurs centaines de millions de roubles-or (peut-être même de plusieurs milliards ! […] Sans ce trésor, aucune activité étatique en général, aucune édification économique en particulier et aucune défense de nos positions n’est concevable […]. Tout indique que nous n’arriverons pas à nos fins à un autre moment, parce que seul le désespoir engendré par la faim peut entraîner une attitude bienveillante ou, du moins, neutre, à notre égard. »
— Lénine, lettre adressée le 19 mars 1922 aux membres du Politburo, CRCEDHC, fonds 2, inv.1, doc.22947, f 1-4
L’Ukraine n’est pas le seul territoire touché par la famine, mais tenant déjà son rôle de grenier à blé de l’Europe, elle connaît une importante spoliation de ses richesses alimentaires pour nourrir les territoires considérés comme stratégique en URSS.
L’Holodomor de 1932 à 1933, deuxième acte de la terreur par la faim
Plus extrême que la famine de la décennie précédente, l’Holodomor est un acte qui marque profondément le peuple ukrainien. Cette famine est provoquée par la fermeture d’un marché informel qui permettait aux populations de vivre décemment, voire en autosuffisance.
Un marché parallèle source de richesse pour le peuple
Ce marché, échappant complètement aux autorités, suscitait la crainte du retour du capitalisme en URSS. Très rapidement, les forces de l’ordre et les services du GPU-NKVD sont mobilisés pour réquisitionner, confisquer et voler les denrées stockées. Les responsables, ou prétendus responsables – car en réalité, les autorités participent activement à cette pratique mais ne doivent surtout pas être désignées – font l’objet d’une impitoyable chasse à l’homme. Ils sont qualifiés de koulaks et accusés d’être des spéculateurs ou des capitalistes.
Cette situation provoque une première disette entre 1928 et 1929 en Ukraine. Elle est accentuée par la politique du « Grand Tournant » qui vise à favoriser les centres urbains et le secteur industriel grâce à l’exportation des céréales. Les terres sont collectivisées selon le principe des kolkhozes. Les paysans récalcitrants sont arrêtés et déportés.
Les zones connues pour être très fertiles sont privées de quantités astronomiques de céréales, privant ainsi les paysans de moyens de subsistance. Plus de deux millions de paysans ukrainiens sont déportés lors de la collectivisation des terres en Ukraine.
Un modèle économique qui tombe à l’eau
La situation se détériore et pousse des millions de paysans à former des milices pour lutter contre les excès du régime. Les territoires de l’URSS se retrouvent au bord de la guerre civile. Dans le but d’apaiser la situation, Staline désavoue les cadres locaux, jugeant qu’ils ont imposé la collectivisation avec trop de violence. Il retarde donc sa mise en œuvre et réduit les quotas.
La Grande Dépression affecte également l’URSS, malgré son isolement partiel. Les partenaires commerciaux réduisent leurs importations de céréales, ce qui a un impact sur les investissements dans le secteur industriel.
Malgré cette situation catastrophique, l’État continue de prélever 30% des céréales ukrainiennes en 1930 et 41,5% en 1931. La situation économique n’est pas favorable, et les récoltes en Ukraine sont mauvaises en 1931, entraînant une famine qui débute en mai et se prolonge jusqu’en juillet de la même année. Les autorités moscovites en sont rapidement informées.
Au moins cent districts (contre soixante et un en mai) ont besoin d’une aide alimentaire d’urgence (…). J’ai visité de nombreux villages et j’ai vu des personnes affamées partout. Les femmes étaient en train de pleurer, parfois même aussi les hommes
Lettre du chef du gouvernement ukrainien Tchoubar à Staline et Viatcheslav Molotov, le 10 juin1932.
Le régime accepte d’envoyer de l’aide alimentaire, mais l’ensemble de l’URSS est touché par les pénuries. Les estimations de collecte sont trop optimistes, et les besoins de l’industrie priment toujours. Ainsi, les céréales collectées sont vendues plutôt que d’être utilisées pour nourrir la population. Les centaines de milliers de décès entraînent également une pénurie de main-d’œuvre, ce qui pourrait aggraver les prochaines récoltes.
Les objectifs de réquisition restent irréalistes, et lors de la collecte de 1932, ils ne sont pas atteints. Le régime condamne les cadres locaux, procède à des purges, mais aucun grain supplémentaire n’apparaît dans les stocks réels de l’URSS.
La situation est aggravée par des maladies telles que le typhus et le cannibalisme. Les populations sont réduites à l’errance, perdent toute humanité et sont totalement abandonnées par les autorités.
Depuis une semaine, un service pour recueillir les enfants abandonnés a été organisé. En effet, en plus des paysans qui affluent vers la ville parce qu’ils n’ont plus aucun espoir de survie à la campagne, il y a des enfants qu’on amène ici et qui sont ensuite abandonnés par les parents, lesquels s’en retournent au village pour y mourir. […] [à la gare de marchandises] il y a du personnel médical […] qui fait la « sélection ». Ceux qui ne sont pas encore enflés et offrent une chance de survie sont dirigés vers les baraquements de Holodnaïa Gora, où dans des hangars, sur la paille, agonise une population de près de 8 000 âmes, composée essentiellement d’enfants. […] Les personnes enflées sont transportées en train de marchandises à la campagne et abandonnées à 50-60 kilomètres de la ville de sorte qu’elles meurent sans qu’on les voie.
Consul italien à Kharkov à l’été 1933
L’Holodomor entraîne la mort de 4 à 6 millions d’Ukrainiens. Les conséquences sur la population survivante sont terribles. Les séquelles physiques et psychologiques sont nombreuses. Malgré une reprise de la natalité et une espérance de vie en hausse en Ukraine à la suite de cette terrible famine, la population reste marquée et traumatisée.
Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, et l’arrivée d’un allié de circonstance
La population ukrainienne ne perçoit pas le régime soviétique comme un sauveur providentiel. Les réquisitions, les persécutions, les déportations et les famines ont suscité un profond rejet du pouvoir soviétique dans la partie occidentale de l’Ukraine.
Avec l’avènement du régime hitlérien, les nationalistes ukrainiens, notamment l’OUN et l’UPA, ont cherché à nouer des alliances avec l’Allemagne dans le but d’obtenir l’indépendance de l’Ukraine.
Un fort sentiment nationaliste à l’Ouest de l’Ukraine
Comme nous l’avons mentionné précédemment, l’Ukraine est morcelée, notamment en Galicie, qui se trouve sous contrôle polonais. Les Ukrainiens de ces régions n’ont pas subi les sévices du régime soviétique, mais ils ont néanmoins conservé une forte identité nationale. La Galicie devient le berceau des premières idées nationalistes ukrainiennes, avec la volonté de voir l’Ukraine exister en tant que nation indépendante et souveraine.
Dès les années 1930, les mouvements nationalistes ukrainiens se rapprochent des Allemands. Les premiers contacts sont établis entre l’Organisation militaire ukrainienne (UVO) et Ernst Röhm, fondateur des Sturmabteilung (SA). Cette coopération entre l’Allemagne et l’Ukraine donne naissance à plusieurs camps d’entraînement, qui visent à former une cinquième colonne dans les pays ennemis de l’Allemagne.
Les mouvements indépendantistes se retrouvent dans la clandestinité lors du partage de la Pologne entre l’Allemagne nazie et l’URSS. Ces groupuscules entrent en résistance pour lutter contre le régime soviétique.
L’Ukraine préparée pour l’opération Barbarossa
En mars 1940, l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) met en place des groupes de sabotage avec l’aide de l’Abwehr (service secret) allemand, notamment à Lviv, en Volhynie et dans la région de Włodawa. Cet effort a notamment permis de paralyser le NKVD. La même année, l’OUN se divise en deux factions : l’OUN-B, dirigée par Stepan Bandera et soutenue par l’Allemagne, et l’OUN-M, plus modérée, sous la direction d’Andriy Melnyk.
En 1940, un centre de formation est établi à côté de l’Abwehr de Cracovie. Ce camp servait au recrutement et à la formation des Ukrainiens en tant qu’éclaireurs et saboteurs. Par la suite, le centre est divisé en quatre camps et forme entre 100 et 300 personnes par division.
Les agents sont formés à des techniques spécifiques, telles que le renseignement, le sabotage et l’organisation de mouvements insurrectionnels. Certains ont été employés dans des rôles de contre-espionnage, tandis que d’autres ont été affectés à la sécurité des usines et ont travaillé avec la police secrète rurale.
Suite au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, les centres de formation sont fermés. La plupart des agents sont envoyés au régiment Brandebourg 800. Les autres membres du personnel travaillent pour l’Abwehr.
Les bataillons Roland et Nachtigall (Rossignol), formés en partie par d’anciens agents du centre de formation, participent à des actions militaires dans les territoires de l’URSS occupés par l’Allemagne pendant l’offensive allemande.
Avec l’avancée des troupes allemandes, des territoires sont libérés et occupés. Certains Ukrainiens s’engagent dans les unités de l’armée régulière de la Wehrmacht, ainsi que dans la SS. Plus de 700 collaborateurs servent dans la 5e division blindée SS « Viking », 1 000 dans la division SS « Frundberg », et de nombreux autres dans la 22e division Keitel, la brigade Nora, etc.
La population ukrainienne divisée entre l’Allemagne et l’URSS
Dans les territoires culturellement germaniques, l’arrivée des troupes allemandes est accueillie avec beaucoup d’enthousiasme. La population est en liesse et accueille les forces armées comme des libérateurs.
Lorsque les Allemands sont entrés dans la ville, les Ukrainiens étaient en liesse. Des foules de paysans, pour la plupart des jeunes, brandissant des drapeaux jaunes et bleu ornés du trident ukrainien, emplissaient les […] rues. Ils étaient venus des villages, vêtus du costume national ukrainien et chantant des chansons ukrainiennes.
Description des événements par des témoins de la ville de Brzezany, au sud de Zolotchiv
Plus à l’est, où la domination soviétique est plus forte, la population est plus hostile envers l’arrivée des soldats allemands. Des partisans antibolchéviques réalisent quelques opérations de sabotage pour aider les Allemands, bien que de manière limitée.
Néanmoins, dès l’arrivée des Allemands et la libération successive des territoires, des collaborateurs s’activent pour traquer les partisans de l’URSS et les Juifs.
Ainsi, malgré un début marqué par une collaboration importante et une forte aspiration à l’indépendance que semblent rendre possible les Allemands, la population ukrainienne sort rapidement de sa léthargie. Le régime instauré par l’Allemagne nazie n’est pas plus ouvert ni enclin à soutenir l’Ukraine.
C’est dans ce contexte que des membres de l’OUN sont notamment fusillés par les Allemands entre 1941 et 1943. Le bourgmestre de Kiev, Alexandre Ogloblina, est notamment arrêté pour sa propagande abondante en faveur de la culture nationale ukrainienne.
Dans la région de Kiev, le massacre de Babi Yar représente fondamentalement la vision des Allemands sur ces territoires nouvellement conquis. Le 201e bataillon Schutzmannschaft massacre plus de 33 711 Juifs entre le 29 et le 30 décembre 1941.
Par la suite, les exactions continuent contre des prisonniers de guerre soviétiques, des communistes, des Tziganes, des Ukrainiens, des Juifs et des otages civils. Les massacres ponctuels prendront fin avec la création du camp de concentration de Syrets, qui industrialise le processus et limite les exactions à la vue de tous.
Une Ukraine brisée, une Ukraine divisée
Notre article, déjà bien trop long, ne prétend pas être une liste exhaustive de tous les drames qui ont touché l’Ukraine pendant cette période, ni même toutes les raisons qui auraient pu pousser les Ukrainiens à collaborer. Nous souhaitons simplement montrer, à travers les faits, les raisons qui ont poussé une certaine partie de la population à suivre les directives allemandes et à collaborer. Tout en rappelant également que le pays a été touché par la barbarie nazie, tout comme la France, qui fut à la fois collaborationniste et résistante.
L’Ukraine n’est pas un pays plus enclin à aimer et à partager les idées nazies, c’est simplement un pays et un peuple touchés par une guerre mondiale, ce qui a poussé chacun à faire des choix.
Aujourd’hui, la propagande russe sur l’importance de dénazifier le pays n’est qu’un leurre. Les troupes ukrainiennes et russes sont toutes deux infiltrées par des groupes néo-nazis. Pour autant, aucun des deux pays ne partage les thèses hitlériennes.
La guerre ne peut être justifiée de cette manière. La guerre en Ukraine n’est qu’une énième guerre impérialiste et politique. Un dirigeant russe en mal de pouvoir, cherchant à légitimer son régime, a simplement orchestré la pire opération militaire des 20 dernières années. Cela a plongé la Russie dans l’isolement international et a fait s’effondrer toute une culture militaire face aux mensonges d’un régime incapable de redorer le blason de son pays comme cela a été le cas par le passé.
La Russie telle que nous la connaissons est en train de disparaître, entre les incursions russes pro-ukrainiennes à Belgorod et le soulèvement des forces de Prigojine, le pouvoir de Vladimir Poutine vacille.
Quelques liens et sources utiles
Laurent Chamontin, Ukraine et Russie : pour comprendre, Diploweb, 2017
Anna Colin Lebedev, Jamais frères ? : Ukraine et Russie : une tragédie postsoviétique, Seuil, 2022
Tomasz Kizny, Dominique Roynette, La Grande Terreur en URSS 1937-1938, Noir sur Blanc, 2013
Hélène Carrère d’Encausse, L’URSS : De la révolution à la mort de Staline (1917-1953), Points, 2017
Nicolas Werth, Histoire de l’Union soviétique: De l’Empire russe à la Communauté des États indépendants (1900-1991), PUF, 2021
Mark Tauger, Famine et transformation agricole en URSS, Editions Delga, 2017
Philippe Naumiak, Anne-Marie Naumiak, Ukraine 1933, Holodomor : Itinéraire d’une famille et témoignages de survivants, Les Editions Bleu et Jaune, 2017
Nicolas Werth, Les grandes famines soviétiques, QUE SAIS JE, 2020
Yuri Slezkine, La maison éternelle, La Découverte, 2017
Nicolas Werth, La terreur et le désarroi, Tempus Perrin, 2007
2 Responses
Une première partie historique rondement menée et très intéressante!
Une conclusion trop inspirée de la presse occidentale et l’avenir a démontré que ces thèses sont erronées.
Trop de militaires et de pseudo experts de plateaux ont laissé leur empreinte sur cette conclusion!
Merci Philippe pour votre retour. Nous serions intéressés par le partage de thèses contraires ou infirmant notre conclusion, afin de mettre celle-ci à jour. L’idée est d’être le plus en phase avec la réalité historique sur ce type de sujet.