Pourquoi le mur de Berlin est-il tombé ?

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne est divisée en deux États en 1949.
Vue du mur en 1986, la partie ouest couverte de graffitis et de peintures murales - Noir [Pseudo Wikipédia] selbst fotografiert | Creative Commons BY-SA 3.0
Vue du mur en 1986, la partie ouest couverte de graffitis et de peintures murales – Noir [Pseudo Wikipédia] selbst fotografiert | Creative Commons BY-SA 3.0

Sommaire

Le 9 novembre 1989, le mur de Berlin, symbole de la division entre l’Est et l’Ouest durant la guerre froide, s’effondre sous la pression populaire. Cet événement marque la fin d’un régime autoritaire en Allemagne de l’Est et annonce la réunification du pays ainsi que la chute des régimes communistes en Europe de l’Est.

Mais pourquoi et comment ce mur, érigé en 1961, a-t-il fini par disparaître ?

Un symbole de la division de l’Europe

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne est divisée en deux États en 1949 :

  • À l’Ouest, la République fédérale d’Allemagne (RFA), alliée aux États-Unis et à l’Europe de l’Ouest.
  • À l’Est, la République démocratique allemande (RDA), sous domination soviétique et dirigée par un régime communiste autoritaire.

Berlin, bien que située en RDA, est elle aussi divisée entre un secteur occidental et un secteur oriental. Pendant les années 1950, des milliers d’Allemands de l’Est fuient vers l’Ouest, cherchant de meilleures conditions de vie et la liberté.

Pour stopper cet exode, le gouvernement est-allemand, avec l’accord de l’URSS, construit en 1961 un mur séparant Berlin en deux.

Les premières fissures dans le bloc de l’Est

Dans les années 1980, plusieurs événements affaiblissent les régimes communistes en Europe de l’Est :

  • En 1985, Mikhaïl Gorbatchev, leader de l’URSS, lance des réformes (perestroïka et glasnost) pour moderniser le pays et assouplir le régime communiste.
  • Des mouvements de contestation apparaissent en Pologne, en Hongrie et en Tchécoslovaquie, réclamant plus de liberté et des réformes politiques.
  • L’économie des pays communistes est en crise, rendant le modèle soviétique de moins en moins viable.

Face à ces transformations, l’Allemagne de l’Est reste figée, refusant toute ouverture. Mais la pression monte, notamment avec l’ouverture des frontières en Hongrie et en Tchécoslovaquie, qui permettent aux citoyens de RDA de s’échapper vers l’Ouest.

Une chute inattendue et rapide

Le 9 novembre 1989, un événement imprévu accélère la chute du mur. Lors d’une conférence de presse, un responsable du gouvernement est-allemand, Günter Schabowski, annonce maladroitement que les restrictions de passage entre les deux Berlin sont levées « immédiatement ».

Cette déclaration provoque un afflux massif de Berlinois de l’Est vers les postes-frontières. Pris de court, les gardes-frontières laissent finalement passer la foule. Des milliers de personnes se rassemblent et commencent à démolir le mur, célébrant la fin de près de 30 ans de séparation.

Les conséquences de la chute du mur

Cet événement entraîne des bouleversements majeurs :

  • La réunification de l’Allemagne devient une réalité en 1990, mettant fin à la division du pays.
  • La fin des régimes communistes en Europe s’accélère, avec la chute des gouvernements en Pologne, Hongrie, Roumanie et Tchécoslovaquie.
  • La disparition de l’URSS en 1991, mettant un terme définitif à la guerre froide.

Un symbole de liberté et d’unité

Aujourd’hui, le mur de Berlin reste un symbole de la lutte pour la liberté. Des fragments sont encore visibles, notamment à l’East Side Gallery, pour rappeler cette période de l’histoire.

Quelques liens et sources utiles

Timothy Garton Ash, The Magic Lantern: The Revolution of ’89 Witnessed in Warsaw, Budapest, Berlin, and Prague, Vintage, 1993.

Jean-Pierre Azéma, La Chute du mur, Éditions Complexe, 1999.

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