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Parole du Chant Capitaine Biancamaria

Le chant de promotion capitaine Biancamaria est un hommage à un valeureux soldat français du milieu du siècle dernier.
Patrice Le Nepvou de Carfort, médecin du 8e bataillon colonial de parachutistes (armée française), prodigue les premiers soins à un parachutiste vietnamien (combattant aux côtés des Français) blessé sur la piste de Pavie lors de la bataille de Diên Biên Phu en Indochine - Rundvald | Domaine public
Patrice Le Nepvou de Carfort, médecin du 8e bataillon colonial de parachutistes (armée française), prodigue les premiers soins à un parachutiste vietnamien (combattant aux côtés des Français) blessé sur la piste de Pavie lors de la bataille de Diên Biên Phu en Indochine – Rundvald | Domaine public

Le chant de promotion capitaine Biancamaria est un hommage à un valeureux soldat français du milieu du siècle dernier, soldat durant la guerre d’Indochine et d’Algérie. Les élèves de la 41ème promotion (2001-2003) de l’École militaire interarmes portent son nom, et chantent un chant à son honneur.

Magnifique chef de guerre qui incarne les plus pures traditions de l’officier parachutiste (…) splendide entraîneur d’hommes aux titres de guerres légendaires, restera pour tous un pur exemple de dynamisme et de foi.

Citation à titre posthume du capitaine Biancamaria

Les paroles du chant de promotion capitaine Biancamaria

Les paroles du chant sont un excellent moyen de découvrir la vie chevaleresque du capitaine Biancamaria. Nous revenons sur son histoire, à la fin de cet article.

Couplet :
Vous naquîtes jadis sur le sol de Provence,
Votre père, officier, servait alors la France.
Sur les banc d’écolier d’une ville insulaire
Vous rêvez d’être un jour, comme lui, militaire.
De la flèche à Billom, vous aimez le labeur
Et seul, vous élevez vos frères et vos sœurs.
Prêt à servir votre Patrie par idéal,
Vous rejoignez l’infanterie coloniale.

Refrain :
Magnifique officier, glorieux chef de guerre
Incarnant à jamais les pures traditions,
Vaillant parachutiste aux titres légendaires
Qui donnez votre nom à notre promotion,
Acceptez notre vœu, guidez-nous sur vos pas.
Honneur au Capitaine Biancamaria !

Couplet :
Vous puisez à Cherchell cette science féconde
Afin de protéger la France dans le monde,
À la première armée, tout d’abord, outre-Rhin,
Et puis en Cochinchine et plus tard au Tonkin.
Le Viêt-minh à Hadong vous mène la vie dure ;
Il vous prend à partie mais vous n’en avez cure.
Bien que blessé par les éclats d’une grenade,
Vous portez au fourbe ennemi votre estocade.

Refrain :
Magnifique officier, glorieux chef de guerre
Incarnant à jamais les pures traditions,
Vaillant parachutiste aux titres légendaires
Qui donnez votre nom à notre promotion,
Acceptez notre vœu, guidez-nous sur vos pas.
Honneur au Capitaine Biancamaria !

Couplet :
Arborant fièrement une Légion d’honneur,
Vous arpentez Tunis avec vos tirailleurs.
En Extrême-Orient, les rizières s’enflamment ;
Impavide guerrier, dans le brasier d’Annam
Vous traquez sans répit tous ceux qui vous harcèlent
Réduisant à néant des hordes de rebelles.
Vous combattez jour après jour l’âpre Viêt-minh
Mais vous voilà soudain touché par une mine.

Refrain :
Magnifique officier, glorieux chef de guerre
Incarnant à jamais les pures traditions,
Vaillant parachutiste aux titres légendaires
Qui donnez votre nom à notre promotion,
Acceptez notre vœu, guidez-nous sur vos pas.
Honneur au Capitaine Biancamaria !

Couplet :
Coiffé de lauriers, un rêve idéaliste
Devient réalité chez les parachutistes.
Des Aurès à Dirkou, sous le soleil d’Afrique,
Vous guidez vos soldats aux vertus héroïques.
Les fellaghas nombreux rôdent dans le djebel
Une balle a sifflé ; son cantique est mortel,
Et vous tombez en contemplant votre victoire
Avant d’atteindre l’empyrée couvert de gloire

Refrain :
Magnifique officier, glorieux chef de guerre
Incarnant à jamais les pures traditions,
Vaillant parachutiste aux titres légendaires
Qui donnez votre nom à notre promotion,
Acceptez notre vœu, guidez-nous sur vos pas.
Honneur au Capitaine Biancamaria !

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Baincamaria, une famille de militaire

Antoine Dominique Biancamaria est né le 23 janvier 1923 en Avignon. Son père était capitaine du 58ème régiment d’infanterie, avant d’être affecté au 173e régiment d’infanterie en Corse. Ainsi, le jeune Antoine est baigné par l’armée dès son plus jeune âge.

Élevé dans l’héritage militaire à Ajaccio, il est admis au prytanée militaire de la Flèche en Sarthe en 1935. Il termine son cursus en juillet 1940 et retourne sur l’île de beauté, la Corse. Il apprend à son retour la captivité de son père, détenu par les Allemands en Allemagne depuis le 18 juin 1940. Il était commandant du 2ème bataillon du 173ème régiment d’infanterie. Il reste captif jusqu’en janvier 1942.

Entre temps, la mère d’Antoine décède d’une longue maladie le 22 avril 1941. Il s’occupe seul de son frère cadet d’un an, Jérôme, et de sa petite sœur Anne-Marie, jusqu’au retour de leur père. Il obtient un baccalauréat de philosophie en juin 1942, puis il suit des cours de préparation à l’école coloniale au lycée Thiers à Marseille, entre 1942 et 1943.

La libération, le retour à l’ordre

Le 3 septembre 1943, grâce à l’avancée des forces alliées et de la résistance, les forces françaises en provenance d’Afrique du Nord libèrent la Corse, faisant d’elle le premier département français métropolitain libéré. Ce qui fait également de la Corse le seul département métropolitain à connaître deux mobilisations, la première en 1939 évidemment et la seconde en 1943.

La jeunesse corse répond avec enthousiasme à la mobilisation. Antoine s’engage alors dans l’infanterie coloniale et part pour Alger où il est affecté au 10ème régiment de tirailleurs sénégalais pour son instruction militaire.

Il obtient successivement le grade de caporal, caporal-chef puis sergent durant sa mobilisation. Il est admis rapidement à l’école militaire interarmes de Cherchell (Algérie) en novembre 1944. Il rejoint la 1ère Armée Française en Allemagne, en juin 1945 lorsqu’il sort de l’école en tant qu’aspirant.

Départ du capitaine Biancamaria pour l’Indochine

Il est affecté rapidement à l’Extrême-Orient avec son régiment le 26 octobre 1945. Il est alors affecté au 6ème régiment d’infanterie coloniale de la 9ème division d’infanterie coloniale. Entre novembre 1945 et février 1946, il est de toutes les opérations françaises en Cochinchine, puis au Tonkin entre mars 1946 et janvier 1948. Il est nommé sous-lieutenant d’active en juin 1947, puis est rapatrié un an plus tard, après 27 mois d’opération.

Ses nombreux faits d’armes, ainsi que ses blessures au combat, lui permettent d’obtenir cinq citations, et de recevoir le 25 décembre 1948, la croix de chevalier dans l’Ordre de la Légion d’honneur. Une décoration exceptionnelle pour un militaire de seulement 25 ans. Il effectue un rapide passage en Tunisie entre juin 1948 et février 1949, au 3ème régiment de tirailleurs sénégalais en Tunisie.

Après avoir été nommé Lieutenant le 10 juin 1949, il est envoyé une deuxième fois en Extrême-Orient, entre juillet 1949 et octobre 1951. Il rejoint le centre Annam (actuel Vietnam), afin de prendre le commandement d’une compagnie. Il obtient trois nouvelles citations, notamment une à l’ordre de l’armée. Il est blessé et est rapatrié en France, dans le 3ème régiment d’infanterie coloniale en région parisienne. Il rentre à l’école d’état-major entre juillet 1953 et 1954.

Guerre d’Algérie et fin de l’aventure du Capitaine Biancamaria

Il participe sous le commandement du général Gilles, aux premières opérations en Algérie, dans les Aurès entre décembre 1954 et janvier 1955. Il effectue plusieurs opérations en Afrique entre mai 1956 et septembre 1957.

Il est affecté à partir de septembre 1957 au 8ème régiment de parachutistes coloniaux, il prend le commandement de la 2ème compagnie du régiment et participe au 14 juillet 1958 au défilé à Paris. Il est membre de toutes les opérations de la compagnie, notamment en Algérie, dès lors.

Il est tué en opération, le 11 février 1959 à l’âge de 36 ans. Le capitaine Biancamaria est déclaré « mort pour la France »

Quelques liens et sources utiles

Christelle Taraud et Amaury Lorin, Nouvelle histoire des colonisations européennes (XIXe-XXe siècles) : Sociétés, cultures, politiques, Presses Universitaires de France, 31 janvier 2018

Capitaine BIANCAMARIA (36 ans) 8ème RPIMa, Soldats de France

Georges Kastner, Les chants de l’armée français, Paris, 1855

Joseph Yingtrinier, Chants et Chansons des soldats de France, 1902

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