L’étude de l’histoire est essentielle pour forger un esprit éclairé et cultivé. En effet, elle permet d’acquérir une solide culture générale et de comprendre les origines de notre société actuelle. Les titulaires d’une licence d’histoire sont ainsi équipés pour analyser et interpréter les événements du passé, tout en ayant conscience de leur impact sur le présent et le futur.
La licence d’histoire est accessible pour les étudiants directement après le BAC via Parcoursup, avec une entrée en L1. En L2 ou L3 les étudiants peuvent intégrer un cursus en licence d’histoire en fonction des deux années d’études supérieures précédentes. Des passerelles peuvent être réalisées pour des étudiants provenant de classe préparatoire en littérature.
La licence histoire, en plus de développer des compétences analytiques et critiques, offre une formation riche et diversifiée qui englobe les différentes périodes historiques, les cultures, les régions et les courants de pensée. Cette approche pluridisciplinaire permet aux étudiants d’élargir leurs horizons et d’être ouverts aux différentes facettes de l’histoire.
Avoir une licence d’histoire, pour quoi faire ?
Obtenir une licence dans la discipline historique ne garantit pas un métier, en effet cette formation n’a pas vocation à rendre l’étudiant professionnel. Il est vivement conseillé de poursuivre ses efforts dans la réalisation d’un master, notamment en recherche ou en enseignement pour parfaire ses compétences et ses connaissances. Néanmoins, l’obtention d’une licence histoire offre une myriade de possibilités d’orientations à l’étudiant, lui ouvrant la porte à de nombreux métiers.
La voie du Master recherche en histoire
L’un des objectifs des étudiants est de continuer l’étude de l’histoire grâce à un master recherche. Néanmoins, c’est une formation avancée qui a pour objectif de préparer les étudiants à des carrières dans la recherche et le monde universitaire. Cette formation multidisciplinaire couvre un large éventail de domaines, allant de l’archéologie à la littérature en passant par l’histoire de l’art et la géographie. La thématique doit s’adapter au mieux aux préférences de l’étudiant découvertes au cours de sa licence.
L’admission en première année de master n’est pas automatique et dépend des résultats obtenus en licence. Les étudiants intéressés devront encore acquérir de nombreuses connaissances théoriques, notamment sur la méthodologie à appliquer durant ses recherches. Néanmoins, ce cursus offre la possibilité de faire des vérifications terrains.
Le programme de formation en master recherche se compose de trois étapes principales : des cours théoriques, des périodes de recherche et la rédaction d’un mémoire. Tout au long du cursus, les étudiants sont encouragés à participer à des séminaires et des conférences pour présenter leurs travaux de recherche, mais aussi agrémenter leur CV, élément essentiel pour faire la différence auprès des entreprises ou des organismes recruteurs.
Une fois le diplôme en poche, les diplômés du master recherche peuvent opter pour l’une des deux voies principales : poursuivre leurs études avec un doctorat ou mettre à profit leurs compétences analytiques au sein d’entreprises. Le doctorat ouvre la voie à des carrières en tant que maître de conférences ou encore chercheur dans un centre de recherche.
Vers l’enseignement avec le Master MEEF
Le master MEEF Histoire-Géographie est une formation spécialement conçue pour préparer les futurs enseignants d’histoire et de géographie au CAPES/CAFEP, un concours qui leur permettra d’exercer dans les collèges ou dans les lycées. Cette formation se caractérise par un accent placé sur la professionnalisation, avec des modules didactiques et professionnels progressivement plus approfondis, ainsi que des stages pratiques.
Les étudiants bénéficient d’une formation solide sur les plans disciplinaire, méthodologique et didactique, tout en étant initiés à la recherche grâce à des séminaires et à la rédaction d’un mémoire. Ce parcours offre également la possibilité d’une réorientation pour ceux qui choisiraient finalement de ne pas poursuivre une carrière dans l’enseignement.
Au cours de la première année, les étudiants se préparent aux épreuves du concours tout en effectuant deux stages en établissement scolaire : un stage d’observation et un autre de pratique accompagnée. Des enseignements en didactique, en langue vivante (anglais) et en compétences numériques sont également dispensés, permettant d’obtenir des certifications en langues (CLES 2) et en informatique (PIX).
En master 2, les étudiants suivent des cours qui approfondissent et renforcent leurs compétences dans les domaines disciplinaire, didactique et professionnel, afin de les préparer au mieux aux défis de l’enseignement de l’histoire et de la géographie.
D’autres masters professionnels
La licence d’histoire ouvre la voie à de nombreux masters professionnels, bien que l’inscription ne soit pas garantie, car les critères d’admission varient selon les universités et les formations. Il est important de consulter les sites des établissements pour connaître les options disponibles.
Parmi les exemples de masters, on trouve ceux de l’Institut National de l’Audiovisuel, qui préparent au métier de documentariste pour la télévision ou le cinéma ; les masters en ingénierie documentaire, offrant des compétences en gestion de l’information ; les masters liés aux affaires culturelles, tels que ceux dédiés à la gestion du patrimoine, aux projets culturels, au marché de l’art, à l’édition ou au journalisme.
D’autres masters professionnels sont axés sur la communication, comme ceux proposés par le CELSA, ou sur les carrières internationales, avec des formations en géopolitique, en affaires européennes ou en consulting international. L’admission à ces programmes est souvent sélective et peut nécessiter une bi-licence ou la maîtrise d’une ou deux langues étrangères.
Il est essentiel de se renseigner en amont sur les opportunités professionnelles, les formations correspondantes et les compétences requises pour y accéder, afin de bien préparer son parcours académique et professionnel.
Les concours après la Licence Histoire
Les concours de la fonction publique offrent de nombreuses opportunités pour les titulaires d’une licence, en particulier dans les domaines de l’administration et de la culture. Pour mieux naviguer dans cet univers complexe, le site carrieres-publiques.com et place-emploi-public.gouv.fr sont des ressources précieuses. Parmi les métiers adaptés aux compétences des étudiants en histoire, on trouve les postes de secrétaire administratif de l’État et d’attaché de la fonction publique territoriale. Ces concours sont généralistes et mettent l’accent sur des domaines tels que le droit, l’économie ou les institutions sociales.
La Ville de Paris et la fonction publique territoriale offrent également des débouchés intéressants, principalement dans les catégories C et B, correspondant à des postes d’exécution et d’application. Toutefois, certains concours de la fonction publique, bien qu’ouverts aux titulaires d’une licence, peuvent s’avérer difficiles pour les étudiants en histoire en raison de compétences spécifiques requises, comme les mathématiques pour le contrôleur de l’INSEE ou les compétences juridiques pour les métiers liés à la police. De plus, la maîtrise d’une langue étrangère ainsi qu’une une solide culture générale sur le fonctionnement des institutions et les enjeux d’actualité sont souvent nécessaires.
En dehors de la fonction publique, d’autres concours offrent des opportunités aux étudiants en histoire. Les plus connus sont les concours des Instituts d’études politiques (IEP) et des écoles de journalisme reconnues par la profession, qui sont généralement très sélectifs. De plus, les écoles de commerce (HEC, ESCP, ESSEC, etc.) recrutent également des étudiants titulaires d’une licence, offrant ainsi des perspectives dans le monde des affaires.
D’autres concours moins connus peuvent également intéresser les étudiants en histoire. Par exemple, l’École des Bibliothécaires-Documentalistes admet des candidats sur concours. Toutefois, il est important de noter que la plupart des candidats à ce concours possèdent un niveau d’études supérieur à la licence (M1, M2), ce qui peut rendre la compétition plus difficile pour les étudiants en histoire ayant uniquement une licence.
En somme, les titulaires d’une licence en histoire ont accès à un large éventail de concours, tant dans la fonction publique que dans d’autres domaines. Les compétences acquises au cours de leurs études en histoire peuvent être utiles dans différents métiers et secteurs.
Soyez vigilant, et préparez votre parcours
La Licence Histoire n’offre pas un bagage suffisant pour se lancer directement dans le monde professionnel, mais elle ouvre néanmoins de nombreuses portes. Il est essentiel de définir en amont votre projet professionnel afin de mettre toutes les chances de votre côté. Ainsi, que ce soit en continuant dans la voie historique avec un master recherche ou enseignement, la licence d’histoire permet également de s’orienter vers d’autres métiers.
Il est tout à fait possible de changer de voie après une Licence Histoire. Prenons mon parcours, par exemple : après ma Licence Histoire, j’ai décidé de m’orienter vers un Master communication, numérique et multimédia. La passerelle était possible principalement parce que mon parcours précédent et mon projet futur étaient tous deux liés aux humanités. De plus, j’ai pu prouver mes compétences grâce à des projets réalisés en parallèle de ma licence.
Il est donc important de faire des choix éclairés, et notre rôle est de vous aiguiller dans cette démarche. Rappelez-vous que votre parcours est unique et dépendra de vos choix, de votre assiduité, de votre méthode et de votre détermination à atteindre vos objectifs.
Quelques liens et sources utiles
Payen, Dubois, Mathis, Nardelli-Malgrand & alii, Réussir sa licence d’histoire, Sorbonne Université, éd. 6.0, 2019
Yannick Clavé, Méthodologie de la dissertation en histoire : Classes préparatoires, licence, concours, Ellipses, 2021
Pierre Saly, François Hincker, Marie-Claude L’Huillier, Jean-Paul Scot, Michel Zimmermann, Le commentaire de documents en histoire – 3ED NP, Armand Colin, 2017
Pierre Saly, François Hincker, Marie-Claude L’Huillier, Jean-Paul Scot, Michel Zimmermann, La dissertation en histoire, Armand Colin, 2019