Le débarquement du 6 juin 1944 est une opération d’envergure pour les Alliés. Des milliers d’hommes, de navires, d’avions et de matériels s’engagent dans une danse mortelle.
La concentration de matériel dans le sud de l’Angleterre ne passe pas inaperçue ; les Allemands se doutent de l’opération, mais ne peuvent ni la prévoir ni la situer précisément. Les deux camps s’observent et attendent. L’heure du sang arrive, et elle va être terrible pour les deux camps : Alliés et Allemands. Les civils ne seront pas épargnés, les bombardements alliés étant terribles pour les populations françaises en Normandie.
Les forces en présence
Le mur de l’Atlantique est inégalement défendu par les Allemands, avec des troupes dispersées sur l’ensemble de la côte. Bien évidemment, le gros des forces ne se trouve pas forcément le long des plages, mais principalement à l’arrière, prêtes à intervenir au moindre besoin, du moins c’est leur objectif.
Pour les Alliés, les forces mobilisées sont bien supérieures aux forces qui vont débarquer. La préparation et la logistique nécessitent parfois bien plus de soldats qu’il n’y a de combattants.
Les forces alliées
Il est difficile d’avoir des chiffres précis sur les forces en présence, tant le nombre de personnes mobilisées est important. Les chiffres peuvent donc varier d’une source à une autre. Nous nous basons sur ceux les plus admis.
Lors du Jour J (D-Day en anglais), ce sont plus de 156 000 hommes qui débarquent sur les plages normandes, en différentes vagues. Ces hommes sont escortés par 1 213 navires de guerre, 736 navires de soutien et 864 cargos.
Nos pensées vont aux pilotes des péniches de débarquement, qui, au nombre de 4 000, ont effectué des rotations interminables pour acheminer les hommes et les véhicules sur les plages.
Les forces allemandes
Pour les Allemands, les troupes présentes sur le mur de l’Atlantique ne sont pas de très bonne qualité. Les hommes proviennent majoritairement de l’Est, d’ex-prisonniers russes “volontaires”, ou bien de vieux soldats allemands, âgés de 35 à 45 ans.
Les plages sont protégées par plus de 30 000 hommes, qui composent véritablement la première défense de la France, avec le mur de l’Atlantique. Ces hommes sont soutenus par 350 000 autres, dispersés en Normandie, et normalement prêts à rejoindre le front à la moindre alerte.
La violence des combats
Inévitablement, plusieurs milliers d’hommes se jetant contre des blockhaus, des mines, et les balles des mitrailleurs allemands produisent un massacre. Inégalement réparties, les pertes sont plus terribles pour les Américains sur la zone d’Omaha Beach, renommée Bloody Omaha. Le photographe Robert Capa immortalisera ces scènes de violence à travers 11 photographies.
Les bombardements de préparation, qui visaient à détruire les défenses allemandes, furent peu utiles pour traiter des objectifs militaires, mais davantage pour détruire des familles, des foyers et des installations civiles. C’est le revers de la libération française : la nuée de bombes qui s’est abattue sur les villages du nord de la France.
Tableau des pertes
Désignation | Perte |
---|---|
Tués, blessés ou prisonniers (Alliés) | 10 500 |
Tués, blessés ou prisonniers (Allemands) | 10 000 |
Tués, blessés ou prisonniers (Français – Commando Kieffer) | 41 |
Navires endommagés – 6 au 30 juin (Alliés) | 120 |
Navires coulés – 6 au 30 juin (Allliés) | 59 |
Quelques liens et sources utiles
Juin 1944 : Opération Neptune, Chemins de mémoire
Opération Neptune, PlayBacPress
Le Jour J en chiffres – Débarquement de Normandie – D-Day, dday Overlord
Le jour le plus long, Le Figaro Hors-série, 2024
Jacques Pessis, Les Français parlent aux Français, Omnibus, 2011
Claude Quétel, La Seconde Guerre mondiale, Tempus Perrin, 2018