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La Campagne du Désert : l’expansion argentine vers le Sud

De toutes les campagnes contre les peuples autochtones en Argentine, la campagne du désert est considérée comme la plus violente.
La conquête du désert - Juan Manuel Blanes (1830-1901) | Domaine public
La conquête du désert – Juan Manuel Blanes (1830-1901) | Domaine public

Le 16 avril 1879 commence une série de campagnes militaires du gouvernement argentin connue sous les noms de Campagne du Désert et Conquête du Désert. Ces dernières, qui durent jusqu’en 1885, ont pour but d’étendre le territoire national vers le sud et de contrôler les terres habitées par les peuples indigènes.

Les peuples indigènes avaient résisté à la conquête de l’homme blanc depuis 1516, entrainant même l’abandon de Buenos Aires suite à leurs razzias sur la capitale. Lors de sa deuxième fondation en 1580, de nouveaux moyens militaires sont mis en place par la Vice royauté d’Espagne pour repousser les indiens vers le sud.

De toutes les campagnes contre les peuples autochtones, la campagne du désert menée par le général Roca est considérée comme la plus violente.

Les origines et objectifs de la campagne du désert

La campagne du désert en Argentine trouve ses origines bien avant son apogée en 1879.

Le contexte historique

Dès les années 1830 Juan Manuel de Rosas, alors gouverneur de Buenos Aires commence à organiser des campagnes vers le sud, financées par la province de Buenos Aires et les éleveurs locaux. Cette initiative bénéficie également du soutien des provinces de Córdoba, San Luis, San Juan et Mendoza. Le bilan de ces campagnes initiales est lourd : 3 200 indigènes tués, 1 200 prisonniers et 1 000 captifs blancs sauvés.

Sous prétexte du vol du bétail des éleveurs par les Indiens, ces campagnes visent à protéger les intérêts économiques des colons. Malgré une relative stabilité obtenue jusqu’à la chute de Rosas, la situation reste tendue.

À partir de 1855, sous le gouvernement de Bartolomé Mitre, une nouvelle expédition est lancée, mais elle se termine tragiquement avec l’extermination totale du corps expéditionnaire par les forces indigènes unifiées sous le chef Calfucurá.

Calfulcurá - Pepe Barrequero [pseudo Wikipédia] | CC BY-SA 4.0
Calfulcurá – Pepe Barrequero [pseudo Wikipédia] | CC BY-SA 4.0

Calfucurá, réussit à unifier toutes les tribus indigènes de Patagonie en organisant la grande confédération des Salinas Grandes en 1855. Il repousse les colons blancs jusqu’à sa défaite lors de la bataille de San Carlos le 8 mars 1872. Trois jours avant, le 5 mars 1872, avec environ 6 000 combattants Calfucurá avait lancé une grande invasion de la province de Buenos Aires, entraînant la mort d’environ 300 soldats, la capture de 500 blancs et le vol de 200 000 têtes de bétail.

L’affrontement entre la Confédération argentine et l’État de Buenos Aires (1852-1860) a permis aux peuples indigènes de profiter de la guerre civile entre les provinces argentines. Une fois la guerre civile terminée, l’Argentine déclare la guerre au Paraguay (1864-1868) en alliance avec le Brésil et l’Uruguay, ce qui détourne à nouveau l’attention de la frontière sud, la rendant vulnérable aux attaques indigènes. En 1875, de nouvelles attaques indigènes surviennent en réaction à l’installation de nouveaux colons dans le sud, entraînant le vol de 300 000 têtes de bétail, la capture de 500 prisonniers et la mort de 200 colons.

Sous le gouvernement d’Adolfo Alsina, un plan défensif est mis en place : le “fossé d’Alsina”. Ce système comprend des villes et des forts reliés par des télégraphes et protégés par un fossé de 2 mètres de profondeur et 3 mètres de large, visant à contrer les incursions indigènes. Bien qu’Alsina meure avant de pouvoir terminer son œuvre, son plan permet à l’Argentine de gagner 56 000 km² et de fonder cinq nouvelles villes.

Objectif stratégique de la campagne du désert

La grande campagne du désert, dirigée par Julio Argentino Roca, ancien ministre de la Guerre et de la Marine sous le gouvernement de Nicolás Avellaneda, vise à étendre le territoire national vers le sud en “civilisant et pacifiant” ces régions. Les arguments avancés pour justifier cette expédition incluent notamment les vols de bétail par les indigènes contre les éleveurs.

De plus, la Patagonie, contestée par les Chiliens, doit être annexée et intégrée au reste de l’Argentine pour une défense efficace. Jusqu’en 1880, l’État argentin n’a pas achevé l’occupation des territoires qu’il revendique, notamment le Gran Chaco au nord et la Patagonie au sud. La défaite de Calfucurá lors de la bataille de San Carlos affaiblit considérablement la résistance indigène, facilitant ainsi les efforts de conquête.

Sous le gouvernement d’Avellaneda, Julio Roca est chargé de poursuivre la conquête après la mort d’Adolfo Alsina. En 1879, il lance la phase la plus importante de la campagne, aboutissant à l’annexion de vastes territoires comme la Patagonie et à la consolidation et au renforcement de l’État argentin. Cette campagne marque un tournant décisif dans l’histoire de l’Argentine, transformant le paysage politique et territorial du pays.

Le déroulement de la conquête du désert

En 1878, Julio Argentino Roca modifie la stratégie de la campagne du désert, adoptant une approche offensive et systématique pour anéantir les communautés indigènes.

Chronologie de la campagne militaire

Cette nouvelle tactique repose sur la supériorité technologique et numérique de ses troupes. En parallèle, la proposition de peupler le prétendu « désert » vise à coloniser les territoires conquis.

« Nous avons six mille soldats armés des dernières inventions modernes de guerre, pour les opposer à deux mille Indiens qui n’ont d’autre défense que la dispersion ni d’autres armes que la lance primitive. » 

Général Roca

Le plan Roca comprend une offensive générale sur le territoire entre le sud de la province de Buenos Aires et le Río Negro, avec une marche coordonnée de plusieurs divisions convergeant vers l’actuelle Bariloche. L’opération débute en juillet 1878.

Le 14 août 1878, le président Avellaneda soumet au Congrès un projet de loi, ordonnant l’occupation du Río Negro comme frontière de la république avec les Indiens de la Pampa. En octobre 1878, le Congrès approuve une loi allouant 1 600 000 anciens pesos pour financer la conquête. Le 11 octobre 1878, le gouvernement de Patagonie est établi avant même le début des opérations militaires.

En mars 1879, après l’approbation du financement, Roca lance l’expédition, marquant le début de la conquête du désert. Cette offensive a mobilisé 6 000 soldats répartis en cinq divisions, accompagnés de 800 Indiens alliés et près de 7 000 chevaux armés de fusils Remington. 

Le 25 mai 1879, les troupes argentines franchissent les rives du Río Negro. La campagne se poursuit avec des opérations supplémentaires. Entre 1881 et 1882, Roca étend ses efforts à l’actuelle province de Neuquén, où les troupes argentines établissent un contrôle complet de la province de novembre 1882 à avril 1883. De novembre 1883 au 1er janvier 1885, la campagne s’étend à la province du Chubut, complétant ainsi la conquête du sud argentin.

La capitulation définitive des Indiens survient en 1885, après des milliers de pertes indigènes et la capture de 14 000 prisonniers. Cette victoire permet à l’Argentine de gagner 500 000 km² de territoire.

Stratégie pour la victoire

La campagne du désert de Julio Argentino Roca repose sur une stratégie offensive coordonnée et une supériorité technologique décisive. Les troupes argentines, dotées des derniers fusils Remington, bénéficient d’un avantage majeur sur les indigènes armés principalement de lances.

Remington de 1866 - Fedaro [pseudo Wikipédia] | CC BY-SA 4.0
Remington de 1866 – Fedaro [pseudo Wikipédia] | CC BY-SA 4.0

Le plan de Roca implique une division en cinq colonnes, chacune ayant des missions spécifiques pour couvrir et occuper de vastes territoires simultanément. Deux colonnes dirigées par Roca et le colonel Uriburu attaquent depuis la chaîne de montagnes, tandis que les colonnes centrales, dirigées par les colonels Levalle et Racedo, avancent à travers la Pampa centrale. Cette disposition crée un effet de tenaille efficace contre les forces indigènes.

De plus, des raids éclairs d’environ 300 hommes (23 au total) sont également lancés pour frapper rapidement et désorganiser les communautés indigènes avant qu’elles ne puissent se regrouper.

La stratégie de conquête inclut également une gestion administrative proactive. La promulgation du gouvernement de Patagonie avant même la fin de la conquête assure une intégration rapide des territoires conquis dans l’Argentine. La planification minutieuse des marches des différentes divisions et la coordination des offensives permettent une avancée efficace et rapide vers les objectifs clés comme Bariloche et Choele Choel.

La campagne du désert se distingue donc par une combinaison de tactiques militaires avancées, de stratégie coordonnée et d’une supériorité technologique qui assurent la domination argentine sur les vastes territoires du sud du pays.

Conséquences et héritage de la campagne du désert

La campagne du désert, événement militaire majeur de la fin du XIXe siècle, joue un rôle crucial dans la formation de l’État, du territoire et de la population argentine.

Impact sur les populations et le territoire

Le succès de cette entreprise confère à Julio Argentino Roca un prestige considérable parmi la classe dirigeante, ce qui lui permet d’accéder à la présidence de la République. Pour l’État national, cette campagne signifie l’appropriation de millions d’hectares de terres publiques, initialement destinées à l’installation de colons européens selon la loi sur l’immigration. Cependant, en réalité, ces terres sont largement distribuées entre une minorité de familles influentes, souvent pour des sommes dérisoires, consolidant ainsi l’influence des élites locales.

Carte de l'évolution territoriale argentine - Mi temps919 [pseudo Wikipédia] | CC BY-SA 4.0
Carte de l’évolution territoriale argentine – Mi temps919 [pseudo Wikipédia] | CC BY-SA 4.0

Le territoire de Santa Cruz, par exemple, présente aujourd’hui encore une densité de population très faible d’environ 1,5 habitant par km², illustrant la vaste étendue de terres peu peuplées désormais sous contrôle argentin.

Cette vaste appropriation territoriale est perçue par Roca comme un moyen de sceller l’identité nationale argentine.

« Nous scellerons avec le sang et fondrons avec l’épée, une fois pour toutes, cette nationalité argentine, qui doit se former, comme les pyramides d’Égypte, et la puissance des empires, au prix du sang et de la sueur de plusieurs générations. »

Général Roca

Cet événement est essentiel pour la construction d’une identité nationale homogène, qui exclut les peuples préexistants. L’État argentin, en avançant vers le sud et en s’emparant des terres indigènes, provoque la désarticulation et le démembrement des communautés indigènes. Cette politique renforce les intérêts de l’oligarchie des propriétaires fonciers et des éleveurs, consolidant ainsi l’hégémonie du Parti National Autonomiste et intégrant des centaines de milliers d’hectares dans le modèle d’agro-exportation naissant.

À la fin de la conquête, le discours officiel tend à invisibiliser les communautés indigènes. La diversité des peuples indigènes est réduite sous le terme général “d’Indien”, effaçant ainsi les noms et les identités spécifiques de ces communautés. Cette construction d’un « autre » inférieur et non civilisé est remplacée dans l’historiographie officielle par une image d’une Argentine habitée principalement par des immigrants européens.

Répercussions politiques et économiques

Après la conquête, l’État émet des obligations de 100 dollars (3000 $ actuels), équivalentes à 250 000 hectares, vendues à travers l’élite du pays sous le nom de “souscription populaire”. Finalement, ces nouvelles terres sont divisées entre 541 grands propriétaires fonciers, renforçant ainsi la consolidation politique et économique d’une oligarchie financière. Ce processus donne naissance au Parti National Autonomiste, qui restera au pouvoir pendant 36 ans.

Cette période marque une étape importante dans la « modernisation » capitaliste de la nation. Le projet de modernisation se concrétise à travers l’organisation et l’unification du pays, la fédéralisation de la ville de Buenos Aires, la nationalisation des douanes, l’expansion de la production, le renforcement de l’armée, la généralisation de l’enseignement primaire public, et l’expansion du chemin de fer. Le Parti National Autonomiste, composé de l’oligarchie de Buenos Aires impose cette modernisation avec la devise « Ordre et administration ».

Toutefois, ce régime, profondément antidémocratique, se caractérise par un système électoral restrictif et frauduleux ainsi que la répression de toute contestation politique. Il garantit ainsi l’hégémonie des propriétaires fonciers sur la politique argentine.

Le rôle de la mémoire

La campagne du désert, ayant eu des conséquences dévastatrices pour les populations indigènes de Patagonie, a laissé une empreinte profonde sur la mémoire collective et l’histoire argentine.

Vers une réévaluation du discours historique

Ce processus de conquête, qui a entraîné la décimation des peuples autochtones, a été justifié par les discours officiels comme un besoin national pour l’unité territoriale de l’État argentin. Ce récit a longtemps dominé la perception historique, mais il est aujourd’hui remis en question.

Historiquement, la campagne est présentée comme une lutte entre la civilisation et la barbarie, une dichotomie qui a servi à justifier l’extermination et la marginalisation des peuples autochtones. Ce discours a été largement critiqué à partir de la fin du XXe siècle.

La loi sur l’éducation nationale de 2006 marque un tournant, en cherchant à renforcer l’identité nationale tout en respectant la diversité culturelle et les langues autochtones. Cette législation représente une tentative de réhabilitation et de reconnaissance des droits des peuples indigènes.

Les ONG, les organisations indigènes et divers chercheurs ont joué un rôle important dans cette révision historique, revendiquant les droits des Indiens et mettant en lumière les victimes de la campagne du désert. L’idée même de nommer cette campagne « Conquête du désert » est remise en question, car il est incorrect de qualifier un plan d’extermination de conquête.

Ce terme visait à rendre invisibles les peuples autochtones, en niant leur présence et leur qualité de peuple vivant sur ces terres. Ce changement de perspective est essentiel pour comprendre la violence historique infligée aux communautés indigènes.

Des revendications indigènes

La figure de Julio Argentino Roca, autrefois célébrée comme un héros national, est à présent réévaluée. Présenté comme un courageux patriote ayant résolu le problème des indiens, Roca a vu son prestige renforcé par la campagne, qui a contribué à son élection à la présidence à deux reprises. Cependant, cette vision héroïque est aujourd’hui critiquée, alors que la « Conquête du désert » est reconnue comme un mythe fondateur de l’État argentin, renforçant l’héritage de la répression et de la domination.

Les gouvernements conservateurs de la Concordancia (1932-1943) ont perpétué ce mythe en érigeant des monuments en l’honneur de Roca et en marquant les lieux historiques liés à la campagne. Dans cette narration, les communautés aborigènes sont représentées comme des obstacles au développement du modèle agro-exportateur et à la consolidation territoriale de l’État. Cette vision a conduit à la non-reconnaissance des peuples autochtones comme partie intégrante de la nation argentine.

Actuellement, le rôle de la mémoire dans l’histoire de la campagne du désert est marqué par la nécessité de réconcilier le passé avec une nouvelle conscience sociale. Les manuels d’histoire modernes expliquent la manière dont les terres prises aux indigènes ont été redistribuées, conduisant à la concentration de la propriété entre les mains de l’élite dirigeante. Les indigènes capturés ont été déportés et forcés de travailler, souvent comme esclaves, avec des enfants arrachés à leurs familles et placés dans de nouvelles familles blanches.

Les peuples autochtones, tels que les Pampas, les Ranqueles, les Mapuches et les Tehuelches, ont subi une acculturation forcée, la perte de leurs terres et de leur identité, ainsi que des traitements inhumains dans des réserves ou en tant que travailleurs forcés. Ce réexamen critique met en lumière l’impact réel de la campagne du désert et soulève des questions fondamentales sur la justice historique et la reconnaissance des droits des peuples indigènes.

Captifs indiens lors de la campagne du désert - Auteur inconnu | CC BY-SA 4.0
Captifs indiens lors de la campagne du désert – Auteur inconnu | CC BY-SA 4.0

Bilan et répercussion de la campagne du désert

Aujourd’hui, la Campagne du Désert demeure l’un des sujets les plus controversés dans la constitution de l’État argentin. En août 2022, une descendante mapuche a porté plainte contre l’État argentin devant le tribunal fédéral de Retiro à Buenos Aires, accusant l’État de génocide et demandant réparation. Bien que les principaux acteurs de cette campagne soient décédés, les plaignants estiment qu’il existe une responsabilité de l’État argentin pour les conséquences néfastes et tragiques que cette campagne continue de représenter dans la mémoire des Mapuche, Tehuelche, Ranquel et Pampa.

Ce processus juridique met en lumière le manque de reconnaissance explicite par l’État du génocide perpétré et la politique de négation constante des droits des peuples autochtones à la vérité, à la réparation historique, et à la récupération de leurs territoires ancestraux. Les violations persistantes des droits humains des communautés autochtones, malgré les protections prévues par la constitution, soulignent l’importance de ce procès, qui se veut un acte de justice et de vérité plutôt qu’une quête punitive.

La question centrale reste de savoir si l’invasion des terres indigènes constitue un crime contre l’humanité, un génocide, ou si elle doit être interprétée comme une exploitation militaire légitime dans un territoire considéré comme souverain mais prétendument “pillé” par les indigènes. Ce débat complexe reflète les tensions entre la légitimité militaire et la reconnaissance des atrocités commises, et reste au cœur des discussions sur la justice historique et les droits des peuples autochtones en Argentine.

Campagne du désert 1879 - Antonio Pozzo (1829-1910) | Domaine public
Campagne du désert 1879 – Antonio Pozzo (1829-1910) | Domaine public

Quelques liens et sources utiles

A 145 años de la Campaña del Desierto. CasaRosada

Pigna, Felipe. La conquista del desierto. El Historiador.

Fabian, Jorge Luis. De “Conquista del Desierto” a “Campaña contra el indio”: La identidad argentina en los manuales. IWGIA

Gonzalez, Daniel. Un día como hoy de 1878 comienza la campaña militar argentina contra los pueblos indígenas. Infodefensa

Rodriguez, Florencia. La Campaña al Desierto: Conquista y robo. La Izquierda Diario

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