Collège

L’Histoire regorge de récits improbables, mais aussi de périodes complexes qui méritent d’être explorées. Plongez, à travers les séries de Revue Histoire, dans un fragment de notre histoire mondiale.

Actualité de l'histoire !

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Qu’est-ce que l’histoire locale et pourquoi est-elle intéressante ?

L’histoire locale consiste à étudier le passé d’un territoire restreint, comme une région, une ville ou un village.

Qui étaient les grands explorateurs de l’histoire ?

Ces grands explorateurs ont joué un rôle essentiel dans la construction du monde moderne, en ouvrant des passages maritimes.

Pourquoi le Moyen Âge est-il parfois mal compris ?

L’idée d’un Moyen Âge barbare et rétrograde vient principalement des intellectuels de la Renaissance et du siècle des Lumières.

Comment les Jeux olympiques ont-ils évolué au fil du temps ?

Les premiers Jeux olympiques connus remontent à 776 av. J.-C. en Grèce antique, organisés en l’honneur de Zeus.

Pourquoi la guerre d’Algérie est-elle importante ?

L’Algérie est une colonie française depuis 1830, mais elle est considérée comme une partie intégrante de la France.

Qu’est-ce que mai 1968 ?

À la fin des années 1960, la France connaît une période de prospérité économique, mais aussi de profondes frustrations sociales.

Comment les colonies françaises sont-elles devenues indépendantes ?

Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et les années 1970, la France perd progressivement son empire colonial.

Pourquoi la France a-t-elle plusieurs républiques ?

La Révolution française de 1789 renverse la monarchie absolue et proclame en 1792 la Première République

Pourquoi l’écologie est-elle un enjeu historique ?

Certains scientifiques et penseurs commencent à alerter sur les conséquences de l'industrialisation.

Qu’est-ce que l’histoire des femmes au XXe siècle ?

En 1900, la plupart des femmes sont encore privées de droits politiques et économiques.

Comment Internet a-t-il changé le monde ?

Depuis son développement dans les années 1990, Internet a transformé nos sociétés en profondeur.

Pourquoi a-t-on construit l’Union européenne ?

L’idée d’une union européenne prend forme dès 1951, avec la création de la CECA.

Pourquoi le mur de Berlin est-il tombé ?

Après la Seconde Guerre mondiale, l’Allemagne est divisée en deux États en 1949.

Qu’est-ce que la décolonisation ?

Si la majorité des colonies ont obtenu leur indépendance, certains territoires restent sous domination étrangère.

Pourquoi Berlin a-t-il été coupé en deux ?

Berlin, bien que située en zone soviétique, est également divisée en quatre secteurs.

Qu’est-ce que la guerre froide ?

La guerre froide désigne la période de tensions géopolitiques qui a opposé les États-Unis et l'Union soviétique.

Pourquoi Hiroshima a-t-il été bombardé ?

Le 6 août à 8h15, l’Enola Gay, un bombardier américain, largue une bombe surnommée Little Boy sur Hiroshima.

Qu’est-ce que la Shoah ?

Dès l’arrivée d’Adolf Hitler au pouvoir en 1933, les Juifs sont exclus de la société allemande par une série de lois discriminatoires.

Qui étaient les résistants pendant la Seconde Guerre mondiale ?

Les résistants n’étaient pas un groupe homogène. Ils venaient de tous les horizons sociaux, politiques et religieux.

Qu’est-ce que l’Occupation en France pendant la Seconde Guerre mondiale ?

En juin 1940, après une offensive éclair, l’Allemagne envahit et occupe la France.

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Les auteurs de cette catégorie

Fondateur de Revue Histoire, rédacteur sur tous les sujets.

Co-fondatrice de Revue Histoire, et spécialiste du féminisme.

Sur Revue Histoire, l’équipe de rédaction est composée de passionnés d’Histoire, allant d’étudiants, à de jeunes professionnels, qui souhaitent partager leurs connaissances historiques.

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Sommaire

Collège : premiers savoirs, premières ruptures

C’est souvent là que tout commence. Pas l’histoire au sens académique, mais l’histoire comme question, comme découverte, comme confrontation. Le collège n’est pas seulement un lieu d’apprentissage. Il est un lieu de seuil, un moment de passage entre l’enfance protégée et les premiers regards sur le monde tel qu’il est — ou tel qu’il fut.

Ce qu’on y apprend dépasse le cadre du programme. On y découvre des époques lointaines, des conflits, des figures parfois mythifiées, parfois contestées. Mais on y découvre aussi une façon de raconter, de trier, de nommer. Le collège ne se contente pas de transmettre des savoirs. Il transmet un cadre. Un rythme. Une hiérarchie de ce qui mérite d’être su.

Des programmes pensés pour structurer

L’histoire enseignée au collège en France suit un canevas rigide, pensé pour donner des repères chronologiques. Sixième : les débuts de l’humanité, les premières civilisations. Cinquième : Moyen Âge, naissance du christianisme, féodalité. Quatrième : révolutions, esclavage, colonisation. Troisième : guerres mondiales, totalitarismes, construction européenne.

Ce parcours, linéaire, repose sur l’idée d’une progression de la complexité. On part du lointain pour arriver au proche, de l’Antiquité à l’époque contemporaine. L’élève est censé gagner en capacité de compréhension, en recul critique. Mais ce choix de découpage n’est pas neutre. Il privilégie certains récits, certaines ruptures, certaines figures.

Et il oublie, souvent, la part invisible de l’histoire : les anonymes, les dominés, les voix marginales. Ceux qui ne figurent pas dans les manuels, ou alors dans une case, une frise, une anecdote en marge.

L’élève face au récit national

Le collège est aussi le lieu où se construit un premier rapport au récit national. On y apprend les dates, les grands noms, les événements fondateurs. On y découvre Clovis, Charlemagne, Jeanne d’Arc, Louis XIV, Robespierre, Napoléon. On y entend parler de 1789, de 14-18, de 1945.

Mais l’élève ne reçoit pas ces récits passivement. Il les interroge, les confronte, parfois les rejette. Il demande : pourquoi n’apprend-on pas l’histoire de l’esclavage autrement ? Pourquoi parle-t-on si peu des résistants étrangers ? Pourquoi les femmes sont-elles si rares dans les chapitres principaux ?

Ces questions sont déjà des gestes d’historien. Elles montrent que le savoir ne se contente pas d’être transmis : il est aussi disputé, problématisé, remis en contexte.

Des professeurs sous tension

Au collège, l’histoire repose presque entièrement sur la figure du professeur. C’est lui ou elle qui incarne le savoir, qui le rend vivant ou l’éteint, qui ose les digressions ou suit strictement le manuel. Le professeur d’histoire n’enseigne pas qu’un contenu : il propose une posture.

Mais ce rôle est fragile. Le temps manque. Les classes sont hétérogènes. Les programmes changent, les polémiques surgissent. Enseigner la colonisation, la Shoah, la laïcité, les religions… c’est avancer sur des lignes de crête.

Le professeur doit composer avec des adolescents, parfois déroutés par le passé, parfois happés par le présent, parfois indifférents. Et pourtant, c’est là, dans cette salle bruyante, que se joue l’un des derniers espaces d’une transmission collective du passé.

L’histoire au collège : entre contrainte et liberté

Le collège impose des cadres : séquences, évaluations, fiches compétences. Mais dans ce cadre, des marges existent. Un professeur peut choisir de faire lire des extraits de Victor Hugo, de faire écouter une chanson de 1916, de montrer un plan de ville médiévale ou de comparer des affiches de propagande.

C’est dans ces gestes — souvent discrets — que se construit un lien affectif entre les élèves et le passé. Pas celui des grandes dates, mais celui qui résonne. Une lettre de poilu, un extrait de procès, une affiche de cinéma, une carte d’Europe à géométrie variable.

Le manuel ne suffit pas. Ce qui reste, ce sont les mots prononcés, les silences respectés, les moments où l’histoire semble soudain proche.

Le collège comme laboratoire de citoyenneté

En France, l’histoire-géographie est aussi le support d’une éducation civique. Elle doit former des citoyens. Ce mot, répété, valorisé, devient parfois une injonction. Mais il signifie surtout : comprendre le monde dans lequel on vit. En saisir les héritages, les ruptures, les continuités.

Comprendre que la République s’est construite contre d’autres régimes. Que les droits n’ont pas été donnés mais arrachés. Que les libertés sont toujours des conquêtes fragiles. Le collège offre ce premier aperçu, imparfait, mais nécessaire.

Il ne forme pas des historiens. Il forme des adolescents capables de poser des questions d’historien.

Les traces laissées

Chacun garde en mémoire un cours d’histoire, une anecdote, un professeur. Pas forcément pour la rigueur du contenu, mais pour la manière dont il a été transmis. Une passion communicative. Une colère exprimée. Une émotion partagée. C’est cela, l’histoire au collège : une initiation. Une rencontre.

Elle ne dit pas tout. Elle ne suffit pas. Mais elle ouvre une brèche. Elle fait naître le doute salutaire, l’envie de comprendre, le besoin de creuser. Ce sont ces étincelles qui, parfois, donnent naissance à des vocations. Ou simplement à des citoyens moins dupes des récits simplistes.

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