Comment faire un préambule de mémoire ?

Découvrez ce qui doit être inclus et comment le rédiger de manière efficace et pertinente votre préambule de mémoire.
Photographie d'illustration pour les articles méthodologie de l'histoire - DALL·E
Photographie d’illustration pour les articles méthodologie de l’histoire – DALL·E

Sommaire

Le préambule présente la démarche, la posture du chercheur et les circonstances de l’enquête. Il ouvre le mémoire sans le résumer, situe les choix essentiels et remercie les appuis reçus. L’objectif est d’introduire avec justesse, en quelques pages, une narration de recherche sincère et utile.

Cet article explique comment construire un préambule mémoire clair, sobre et cohérent avec le reste du travail, sans empiéter sur l’introduction scientifique.

Comprendre la fonction du préambule

Le préambule installe le lecteur, précise le cadre humain et pratique du travail et annonce la voix du chercheur, sans remplacer l’introduction ni la méthodologie.

Différencier préambule, introduction et remerciements

Le préambule situe le contexte de production : genèse du sujet, terrains, contraintes, posture. L’introduction, elle, formule la problématique, le plan et les hypothèses. Les remerciements peuvent être intégrés à la fin du préambule ou placés en page dédiée. Cette séparation évite la redite et maintient une articulation lisible entre récit de recherche et démonstration académique.

Installer une voix sobre et professionnelle

Adoptez une voix à la première personne, mais mesurée : expliquer sans s’épancher. Dites ce qui a orienté vos choix (accès aux fonds, compétences linguistiques, opportunités) et ce que vous laissez de côté. La sincérité est un atout si elle éclaire la recherche ; elle devient faiblesse lorsqu’elle dilue l’argument scientifique ou prend la place de l’analyse attendue en introduction.

Contenu attendu et structure efficace

Un préambule concis répond à trois questions : d’où je parle, comment j’ai travaillé, quelles limites encadrent la lecture.

Genèse du sujet et position du chercheur

Expliquez brièvement l’origine du sujet : cours, stage, lecture, rencontre, intérêt civique. Situez votre position : accès privilégié, distance nécessaire, éventuels biais connus. Mentionnez, si utile, les compétences mobilisées (langues, outils) qui ont rendu possible l’enquête. Cette mise à plat n’a pas vocation à convaincre par l’émotion, mais à rendre intelligible la trajectoire de recherche et ses conditions concrètes.

Cadre pratique : terrains, accès, contraintes

Décrivez les terrains et modalités d’accès : archives, entretiens, corpus numériques, périodes de consultation, restrictions. Indiquez les obstacles rencontrés et les solutions retenues (substitutions, échantillonnage, itinéraires alternatifs). Ce passage éclaire des choix qui rejaillissent sur les résultats. Il prépare le lecteur à comprendre pourquoi certaines sources dominent, pourquoi d’autres manquent, et comment vous avez maintenu la qualité méthodologique.

Limites, biais et périmètre assumé

Énoncez clairement les limites : lacunes documentaires, bornes temporelles resserrées, zones muettes du terrain. Assumez les biais possibles (accès local, regard d’initié, traductions). Montrez comment vous les avez encadrés : recoupements, prudence interprétative, transparence des critères. Un préambule honnête augmente la crédibilité du mémoire et rend la discussion finale plus solide.

Ton, longueur et emplacement dans le mémoire

Un bon préambule est court, placé avant l’introduction et harmonisé avec le style général.

Dosage et style rédactionnel

Visez deux à trois pages, phrases claires, vocabulaire précis. Évitez les redites avec l’introduction et les chapitres de méthode. Bannissez les jugements de valeur, préférez des faits vérifiables. Une syntaxe simple et une ponctuation maîtrisée servent la lisibilité. Le ton reste institutionnel, sans effet littéraire inutile, afin d’installer une autorité calme et une lecture confiante dès les premières pages.

Modèle de plan possible

Ordre efficace : origine du projet, position du chercheur, terrains et accès, contraintes et biais, remerciements brefs, annonce de la suite (renvoi à l’introduction). Ce plan garde l’unité du texte et évite les ruptures. Il peut être adapté selon la nature du corpus ou du terrain, à condition de préserver la séparation nette entre narration de recherche et cadrage scientifique développé ensuite.

Les questions qu’on se pose sur préambule mémoire

Le préambule est-il obligatoire ?

Souvent recommandé, il n’est pas toujours exigé. Vérifiez les consignes de votre discipline. Lorsqu’il est présent, il doit rester concis et distinct de l’introduction. Mieux vaut s’en passer que d’alourdir le début du mémoire par des redondances ou un récit trop personnel, sans valeur explicative pour la recherche.

Où placer les remerciements ?

Deux options : un court paragraphe en fin de préambule, ou une page dédiée en ouverture ou en clôture. Évitez la liste trop longue de noms et mentionnez plutôt les institutions, les encadrants et les contributions décisives. L’essentiel est d’exprimer reconnaissance sans rompre le rythme ni empiéter sur l’analyse scientifique.

Peut-on raconter des obstacles personnels ?

Oui, s’ils éclairent des choix méthodologiques (accès impossible, changement d’échelle, échantillonnage). Restez factuel et bref. Évitez les détails intimes qui n’aident pas à comprendre la recherche. Ce qui compte, c’est la transparence sur l’impact de ces obstacles et la justification des solutions retenues.

Quelle longueur maximale viser ?

Au-delà de trois pages, le lecteur attend des résultats. Un préambule trop long affaiblit l’introduction et dilue l’attention. Conservez ce qui explique vos décisions et supprimez le reste. Si une anecdote n’éclaire pas la méthode, elle n’a pas sa place ici. Gardez l’énergie pour les sections démonstratives du mémoire.

Les points clés à retenir

  • Séparer clairement préambule, introduction et méthodologie.
  • Situer l’origine du sujet, la position du chercheur et les terrains.
  • Expliquer contraintes, biais et solutions de contournement.
  • Condenser en deux à trois pages, style sobre et professionnel.
  • Harmoniser avec l’introduction : zéro redite, cohérence globale.

Quelques liens et sources utiles

Vassili Joannidès de Lautour, Méthodologie du mémoire de fin d’études et de la thèse professionnelle, ELLIPSES, 2017

Sophie Boutillier, Nelly Labère, Alban Goguel d’Allondas, Dimitri Uzunidis, Méthodologie de la thèse et du mémoire, STUDYRAMA, 2022

Salvatore Marteddu, Outils et méthodologie de mémoires de recherche et/ou à visée professionnelle en sciences humaines et sociales, CAFEURIS, 2022

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