L'ouvrage coup de cœur d'avril : Petit dictionnaire des Sales Boulots par Nicolas Méra

En mars 1978, suite à une réunion entre Algériens, Angolais et activistes du Front national de libération du Congo, les services secrets zaïrois sont informés d’une possible opération de déstabilisation dans la région de Shaba, connue pour ses ressources stratégiques.

Le 11 mai 1978, une révolte soutenue par des pays de l’Est éclate contre le dictateur Mobutu, à Kinshasa, située à 1 300 kilomètres de là, dans le Bas-Congo. Environ 3 000 à 4 000 rebelles katangais, bien armés et venus d’Angola avec le soutien de la 2e division cubaine via la Zambie, un pays neutre, prennent le contrôle de la ville de Shaba, où résident environ 3 000 Européens, et commettent des exactions. Un peloton de l’armée zaïroise, comprenant des véhicules Panhard AML 60, se rallie aux rebelles.

Entre 90 et 280 Européens perdent la vie (selon les estimations). Le président Joseph-Désiré Mobutu fait alors appel à l’aide des États-Unis, de la France et de la Belgique pour intervenir. La France active le système d’alerte « Guépard » afin de protéger ses ressortissants.

Informations sur l'opération

Icônes d'illustration pour Revue Histoire
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Date

Du 15 au 21 mai 1978

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Lieu

Kolwezi, Zaïre (République Démocratique du Congo)

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Effectif

700 militaires français et 1 180 soldats belges

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Perte

5 tués et 6 disparus français

Résultats de l'opération Bonite

Les troupes occidentales sont remplacées par des forces africaines, cependant, le renseignement est toujours fourni par les Occidentaux.

Environ 250 rebelles ont été tués, ainsi que cinq légionnaires, un para-commando belge et un para-commando marocain, avec vingt autres blessés au cours de cette tentative de déstabilisation du régime du maréchal Mobutu.

Le bilan tragique de cette opération se chiffre à environ 700 civils africains et 170 Européens décédés, sans compter les pertes des parachutistes de l’armée zaïroise lors de l’opération aéroportée, avant l’arrivée de la Légion étrangère.

Pendant que les combats étaient encore en cours entre les parachutistes et les rebelles katangais, le Suisse Friedrich Steinemann, délégué régional du Comité international de la Croix-Rouge à Lusaka, a entrepris un voyage par la route jusqu’à Kolwezi. Avec l’aide de volontaires locaux, il a accompli la délicate tâche d’inhumer les quelque 800 cadavres qui jonchaient les rues.

Le dernier Transall C-160R R1820 ayant participé à cette opération a été transféré au musée de l’air et de l’espace du Bourget le 22 août 2012. Cet avion, assemblé en 1967 et effectuant son premier vol le 16 septembre 1968, a été mis en service le 12 mars 1969 au sein de la 61e escadre de transport, basée à Orléans-Bricy. Sa dernière mission l’a conduit à N’Djamena, où il a pris part à l’opération Épervier, cumulant un total de 22 018 heures de vol.

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