L'ouvrage coup de cœur d'avril : Petit dictionnaire des Sales Boulots par Nicolas Méra

Après les opérations Limousin et Bison, la France intervient à nouveau au Tchad à la demande du général Malloum, alors au pouvoir depuis le 13 avril 1975 dans un contexte politique instable. Face à la détérioration continue de la situation au Tchad, le général fait appel à la France en 1978, déclenchant ainsi l’opération Tacaud 1.

Dans le cadre de cette opération, des unités de la 9e division d’infanterie de marine et de la 11e division parachutiste sont déployées, soutenues par des moyens aériens de l’armée de l’Air et de l’aéronavale. Alors que les combats font rage contre les rebelles dans le nord et l’est du pays, l’instabilité politique s’accroît. Hissène Habré, qui était premier ministre, se rebelle contre le régime du général Malloum. Cependant, malgré ses efforts, il ne parvient pas à prendre le pouvoir, qui finit par échoir à Goukouni Oueddei.

Goukouni Oueddei dirige les forces armées populaires (FAP), en opposition aux forces armées du Nord (FAN) dirigées par Habré et au régime de Tombalbaye. Appuyé par la Libye de Kadhafi, Oueddei évince Habré, tandis que les forces françaises, initialement déstabilisées par l’ingérence d’un État tiers, adoptent une position de neutralité difficile. Cependant, elles finissent par remporter plusieurs victoires significatives contre le FROLINAT au cours de combats de plus en plus violents.

Informations sur l'opération

Icônes d'illustration pour Revue Histoire
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Date

De février 1978 à 1980

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Lieu

Tchad, Afrique

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Budget

2200 hommes

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Perte

18 militaires morts au combat

Résultats de l'opération Tacaud

Malgré une réussite opérationnelle, la situation au Tchad n'évolue pas de manière positive. Une seconde guerre civile éclate entre plusieurs mouvements Frolinat.

La bataille d’Ati constitue un moment clé de la seconde phase de l’opération Tacaud. Malgré les pertes subies, les rebelles persistent dans leur offensive vers le Sud. Les combats à Djedaa, situés à 50 kilomètres au nord d’Ati et dirigés par le groupement du colonel Hamel, infligent de nouvelles pertes à l’ennemi, rétablissant temporairement la stabilité. Cela permet la mise en place d’un plan de réconciliation nationale et la signature d’une charte fondamentale.

Cependant, vers la fin de décembre, de nouveaux affrontements éclatent à N’Djaména entre les forces du président Malloum et celles d’Hissène Habré. La France intervient alors pour contribuer à séparer les factions en conflit. En mars, des rebelles pro-libyens tentent une offensive pour prendre le contrôle d’Abéché, mais le groupement Hamel et les forces tchadiennes parviennent à les repousser au prix de combats extrêmement difficiles.

En juillet 1979, les forces françaises sont contraintes de s’impliquer davantage pour éviter une destruction durable du pays due à la guerre civile. Elles parviennent à contenir la progression des rebelles et de leurs alliés libyens. Finalement, le 27 avril 1980, l’opération Tacaud est déclarée achevée.

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