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Les questions que vous vous posez

La périodisation est un outil méthodologique qui permet de diviser l’histoire en différentes périodes afin de mieux comprendre l’évolution des sociétés humaines. Elle repose sur des événements considérés comme majeurs (chutes d’empires, révolutions, transformations économiques et sociales). Cette segmentation facilite l’analyse et l’enseignement de l’histoire, mais elle reste un cadre artificiel, discuté par les historiens.

L’histoire occidentale est traditionnellement divisée en quatre grandes périodes :

  • L’Antiquité (≈ 3500 av. J.-C. – 476 ap. J.-C.) : naissance de l’écriture et des premières civilisations.
  • Le Moyen Âge (476 – 1492 ou 1453) : période marquée par la féodalité et la domination de l’Église.
  • L’époque moderne (1492 ou 1453 – 1789) : développement des États-nations, des explorations et des révolutions scientifiques.
  • L’époque contemporaine (1789 – aujourd’hui) : période marquée par les révolutions industrielles, politiques et technologiques.

L’année 476 correspond à la chute de l’Empire romain d’Occident, avec la déposition du dernier empereur, Romulus Augustule, par Odoacre. Ce moment est symboliquement utilisé pour marquer la fin de l’Antiquité. Toutefois, certains historiens nuancent cette coupure en soulignant la continuité entre l’Empire romain tardif et les royaumes barbares.

La périodisation est une construction intellectuelle qui simplifie une réalité historique plus complexe. Plusieurs critiques sont formulées :

  • L’eurocentrisme : le découpage classique ne correspond pas aux dynamiques d’autres civilisations (ex. : la Chine, l’Inde, le monde islamique).
  • Les continuités ignorées : des phénomènes comme le commerce ou les structures sociales persistent au-delà des coupures historiques.
  • L’évolution des connaissances : de nouvelles approches (histoire environnementale, économique) invitent à revoir les grandes périodes.

Chaque civilisation a ses propres repères historiques. Par exemple :

  • En Chine, l’histoire est découpée selon les dynasties (ex. : Han, Tang, Ming).
  • Dans le monde musulman, la chute de Bagdad en 1258 ou la fin de l’Empire ottoman en 1923 sont des marqueurs forts.
  • Les peuples autochtones n’ont souvent pas de périodisation linéaire, privilégiant une conception cyclique du temps.

La Révolution française est considérée comme un tournant majeur car elle symbolise la fin de l’Ancien Régime et l’avènement de principes démocratiques et républicains. Elle influence durablement les institutions et les mentalités en Europe et dans le monde, amorçant les révolutions politiques et industrielles du XIXe siècle.

Les historiens s’appuient sur plusieurs critères :

  • Les transformations politiques (chute d’un empire, naissance d’une nouvelle forme d’État).
  • Les évolutions économiques et sociales (développement du capitalisme, industrialisation).
  • Les ruptures culturelles et technologiques (invention de l’imprimerie, révolution numérique).
    Cependant, ces critères restent arbitraires et sujets à débat.

Les apports :

  • Elle permet de structurer l’histoire en grandes phases compréhensibles.
  • Elle aide à l’enseignement et à la transmission des savoirs.

Les critiques :

  • Elle impose une vision rigide du passé, alors que les évolutions sont souvent progressives.
  • Elle reflète une vision occidentale, parfois inadaptée à d’autres sociétés.
  • Elle a été élaborée à partir de préoccupations politiques et culturelles spécifiques.

Plusieurs phénomènes récents pourraient redéfinir notre périodisation :

  • La mondialisation : l’interconnexion croissante des sociétés remet en question les cadres nationaux.
  • L’Anthropocène : la reconnaissance de l’impact humain sur l’environnement est un argument pour considérer une nouvelle ère historique.
  • L’essor du numérique : la révolution digitale bouleverse l’économie, la culture et la politique à une échelle inédite.

L’Anthropocène, concept popularisé par Paul Crutzen, désigne une nouvelle époque géologique où l’homme est devenu un facteur majeur de transformation de la planète. Cette approche remet en cause les périodisations classiques basées sur des critères politiques ou culturels, en insistant sur des changements globaux à long terme (déforestation, réchauffement climatique, extinction des espèces). Certains historiens plaident pour intégrer ces questions dans la périodisation historique afin de mieux comprendre l’interaction entre les sociétés humaines et leur environnement.

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