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Le siège de Québec 1759 et la Marine anglaise

Le siège de Québec de 1759 et l'impact de la Marine anglaise dans la capitulation du Canada. La Nouvelle France et le blocus anglais
Un plan correct des environs de Québec, et de la bataille livrée le 13 septembre 1759 : accompagné d'un détail particulier des lignes françaises et batteries, et aussi des campements, batteries...1760 ou après - Thomas Jefferys - Domaine Public
Un plan correct des environs de Québec, et de la bataille livrée le 13 septembre 1759 : accompagné d’un détail particulier des lignes françaises et batteries, et aussi des campements, batteries…1760 ou après – Thomas Jefferys – Domaine Public

Le siège de Québec de 1759 fut un événement déterminant pour l’histoire de la Nouvelle France, mettant en lumière le rôle crucial de la marine anglaise.

Ce siège, qui s’inscrit dans la Guerre de la Conquête (1754-1760), un conflit opposant l’Angleterre et la France pour le contrôle de l’Amérique du Nord, s’insère également dans la Guerre de Sept ans (1756-1763). Ces conflits témoignent des différentes politiques menées et de l’importance de la maitrise des mers.

Le blocus britannique de 1758 : la marine comme facteur de victoire

Les britanniques ont toujours été tournés vers la mer, ce qui les a amenés à mettre en place des plans stratégiques à long terme, notamment dans le cadre de la Guerre de Sept ans, afin d’affaiblir les Français se trouvant en Amérique.

Leur outil principal pour parvenir à cette fin fut : La Royal Navy.

La stratégie : plan à long terme pour la prise de Québec

En 1758, les Anglais ont mené un véritable blocus dans le cadre de leur stratégie pour affaiblir les Français se trouvant en Nouvelle France, le Canada actuel. Malgré des revers dans certaines batailles, leur objectif principal était de les priver de tout renfort, ainsi ils pouvaient compter sur leur marine.

Alors que les Français menaient des coups tactiques sur terre, les Anglais avaient une vision stratégique à long terme, dirigée par William Pitt qui orientait la politique étrangère de l’Angleterre, qui bloquait les troupes de Louis XV sur le continent. W.Pitt disposait d’une force impressionnante de 50 000 hommes avec pour objectif la prise de Louisbourg, Montréal et du Fort Duquesne.

Cette stratégie reposait également sur une armada de 28 000 hommes ce qui a amené à la capitulation de Louisbourg le 26 juillet 1758.

Les batailles stratégiques

Leur objectif était la prise de Québec puis Montréal. Le commandant en chef britannique Ralph Abercromby avait une force supérieure à celle de Louis Joseph de Montcalm qui dirigeant les troupes canadiennes, avec 6000 troupes régulière et 10 000 miliciens, contre seulement 3500 Français.

Bien que R.Abercromby ait attaqué le fort Carillon en juillet 1758, ce fut une victoire de la Nouvelle France malgré l’infériorité numérique. Cependant, en août 1758, les Anglais ont réussi à s’emparer du fort Frontenac avec 3000 hommes, détruisant ainsi la flotte française des Grands Lacs et empêchant la communication entre Montréal et Québec montrant ainsi l’importance des voies navigable.

Le siège de Québec de 1759

Les Anglais après avoir contrôlé l’ensemble des mers, étaient libres de leurs actions en Nouvelle-France.

Après avoir vaincu à de nombreuses reprises les Britanniques sur terre en Amérique, les Français connurent un renversement de la situation par manque de renforts du continent.

La marine anglaise devant Québec

James Wolfe fut chargé de l’expédition. Arrivé près de Québec à la fin du mois de juin avec une flotte imposante de 190 navires, 30 000 marins et 9000 soldats, alors que les forces française dirigées par L.Montcalm, étaient moins nombreuses avec environ 15 000 hommes. Wolfe se positionna en aval et gagna la Pointe Lévy en face de Québec.

Le 30 juin, ses canons pouvaient atteindre la ville, et à partir du 12 juillet, il commença à bombarder Québec, la bataille pour la ville débuta donc. Pendant le siège de Québec en 1759, les Anglais coupèrent l’accès aux vivres grâce à leur flotte et ravagèrent également les campagnes.

La capitulation française, la perte de Québec

Face à l’approche de l’hiver, J.Wolfe organisa un plan audacieux.

Dans la nuit du 12 au 13 septembre, avec 4800 hommes, il escaladait la falaise menant à la Plaine d’Abraham.

Montcalm, avec seulement 4500 hommes et n’attendant pas les renforts, engageait la bataille dans des conditions défavorables.

La prise de Québec - Hervey Smith | Domaine public
La prise de Québec – Hervey Smith | Domaine public

Bien que la bataille ait durée seulement vingt minutes, les Français infligèrent de lourdes pertes aux Anglais, notamment avec la mort de Wolfe, cependant Montcalm fut également tué.

Québec signa la capitulation le 18 septembre 1759, et les Français se retirèrent à Montréal, abandonnant plusieurs forts.

L’impact de la marine anglaise sur la chute du Canada

Après le siège de Québec de 1759, la chute de Montréal en 1760 signe la fin de l’espoir français de conserver le Canada. Malgré quelques résistances, notamment à Terre-Neuve, la supériorité de navale britannique a scellée le sort des territoires français d’Amérique du Nord.

La bataille de Signal Hill en 1762 et la chute de Saint-Jean illustrent la défaite définitive des Français. Puis le Traité de Paris de 1763 mit un terme à la Guerre de Sept ans qui marque l’avènement de la Royal Navy, grande gagnante de ce conflit.

Quelques liens et sources utiles

DELAGE.D, les Premières Nations et la Guerre de la Conquête (1754-1765), numéro 63, 2009

DZIEMBOWSKI.E, La guerre de Sept Ans, Commentaire, 2016

VIDAL.C, HAVARD.G, Histoire de l’Amérique française, Champs Histoire, 2019

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